Saviez-vous que la France ne compte actuellement que quatre écoles nationales vétérinaires publiques et une école privée, malgré l’intérêt croissant pour les soins aux animaux ? Devenir vétérinaire requiert bien plus qu’une passion : il s’agit d’un parcours long et exigeant, piloté par un cursus de 5 à 6 ans menant au Diplôme d’Étude Fondamentale Vétérinaire (DEFV). Ce texte analyse les étapes clés de la formation vétérinaire, les spécialisations possibles (canin, équin, NAC) et partage des conseils pratiques pour amorcer cette carrière tournée vers la santé animale.
En 2022, seules 700 places étaient ouvertes aux concours d’entrée des quatre écoles nationales vétérinaires publiques françaises, pour plus de 4 300 candidats. La sélection reste rude, témoignant de l’attractivité et de la rigueur du secteur. Le parcours débute souvent par une classe préparatoire BCPST (Biologie, Chimie, Physique et Sciences de la Terre), mais les admissions à partir d’un BTS, BUT ou d’une licence scientifique sont également possibles.
Parcours académique : quelle formation suivre pour devenir vétérinaire en France ?
Concours d’accès : un filtre exigeant dès la première étape
Le concours vétérinaire s’adresse donc à des profils variés, tous confrontés à des épreuves écrites scientifiques, orales et à l’évaluation de la motivation. La capacité à raisonner vite, la solidité des bases scientifiques et la capacité d’adaptation se révèlent décisives au moment du jury.
Voie d’entrée | % d’admis |
---|---|
Prépa BCPST | ~66% |
BTS/IUT/LICENCE | ~25% |
Admissions parallèles | ~9% |
- Concours très sélectif
- Différentes filières d’accès
- Prééminence des profils scientifiques
Les écoles nationales vétérinaires (Lyon, Maisons-Alfort, Nantes, Toulouse) proposent un cursus intégré : trois années initiales de formation commune, riches en biologie animale, physiologie, pathologie et hygiène. Le numérique s’invite progressivement avec l’usage de plateformes d’apprentissage adaptatif.
À la quatrième année, les étudiants s’orientent entre différents grands axes : pratique des petits animaux, expertise équine ou médecine rurale. Les études culminent avec la validation du Diplôme d’Étude Fondamentale Vétérinaire (DEFV), une étape indispensable pour obtenir le droit d’exercer.
Cette période déroule un stage d’un an, qualifié de « clinicat », souvent en conditions réelles au sein de cliniques partenaires ou de pôles universitaires spécialisés. Une majorité d’étudiants affine alors ses compétences sur le terrain : assistance chirurgicale, suivi sanitaire en élevage, ou gestion d’urgences sur le site d’médecine des petits animaux.
Tronc commun et spécialisation : immersion dans les études vétérinaires
Un socle pluridisciplinaire sur cinq à six ans
La cinquième année : immersion professionnelle
Domaine d’exercice
% diplômés
Canins & Nouveaux Animaux de Compagnie
53%
Animaux de rente
23%
Chevaux
14%
Industries & Recherche
10%
Selon l’INSEE, plus de 72% des cliniques vétérinaires françaises pilotent leur activité avec un logiciel de gestion spécialisé, témoignage d’une digitalisation rapide du secteur. Au-delà de la pratique purement médicale, il faut aujourd’hui savoir analyser des données, gérer l’agenda patient et suivre les stocks via un ERP vétérinaire.
L’intégration de la télémédecine et des outils de diagnostic connecté (caméras, capteurs biométriques) modifie le quotidien des jeunes praticiens. La capacité à apprendre à manier ces solutions, parfois en s’auto-formant via des parcours de formation digitale, s’impose désormais dès les études.
Au contact des propriétaires d’animaux comme de partenaires industriels, il faut cultiver transparence, pédagogie et discernement, surtout dans le conseil préventif ou le traitement d’espèces sensibles. Les nouveaux diplômés se voient aussi confier des missions de santé publique : surveillance de la zoonose ou lutte contre la maltraitance animale.
Compétences et outils : se préparer à l’évolution du métier de vétérinaire
Informatique et robotisation : nouveaux réflexes à maîtriser
Une posture éthique et pédagogique au centre des pratiques
Avec près de 19 000 vétérinaires en activité selon l’Ordre National des Vétérinaires, la France figure parmi les pays européens les mieux dotés. Le taux d’insertion professionnelle des jeunes diplômés frôle les 98% à un an, positionnant le secteur comme un véritable moteur pour l’emploi qualifié en zone rurale comme urbaine.
Évolution et perspectives du marché vétérinaire en France
Dynamique de l’emploi : un secteur porteur mais sélectif
Les rémunérations, variables selon l’expérience et la spécialisation, oscillent entre 2 200 € brut mensuel pour un débutant à plus de 4 000 € après quelques années pour les spécialistes canins ou équins.
Dynamisme du marché vétérinaire, attractivité des cliniques rurales et montée en puissance de la gestion de la relation client numérique séduisent également de plus en plus de jeunes diplômés.
Carrières évolutives et mobilité internationale
Le DEFV ouvre non seulement la voie vers l’exercice libéral, mais aussi à des fonctions dans l’agroalimentaire, la recherche biomédicale, ou la gestion d’établissements sanitaires internationaux. Les vétérinaires français bénéficient de la reconnaissance des diplômes au sein de l’Union européenne — la mobilité est grande.
- Secteur dynamique et rémunérateur
- Nombreux débouchés hors clinique
- Facilité de mobilité en Europe
La formation vétérinaire en France s’appuie sur une sélection exigeante, un enseignement pluridisciplinaire et l’adaptation constante aux nouvelles technologies. Les perspectives d’emploi, portées par l’innovation et la mobilité internationale, garantissent une insertion rapide et stimulante dans ce secteur passionnant.
Devenir vétérinaire en France requiert avant tout une solide formation, fruit d’un parcours exigeant et sélectif. Intégrer l’une des quatre écoles nationales vétérinaires publiques, ou l’établissement privé reconnu, représente un véritable engagement, tant sur le plan académique que personnel, avec un cursus de cinq à six ans sanctionné par le Diplôme d’Étude Fondamentale Vétérinaire (DEFV).
Cette formation permet d’acquérir des compétences pratiques et théoriques pour soigner aussi bien les chiens, chats, Nouveaux Animaux de Compagnie que les chevaux. La spécialisation animalier ou équine vient souvent après la formation initiale et ouvre la porte à de riches carrières, en clinique, sur le terrain ou en recherche.
S’engager dans ces études, c’est répondre à de fortes exigences scientifiques, mais aussi s’offrir la possibilité d’avoir un impact concret et durable sur le bien-être animal, la santé publique et l’innovation médicale.